C'est
depuis les années 90 majoritairement que le processus de fermeture
résidentielle s'est implanté à l'échelle des aires urbaines de manière certes
assez ubiquiste mais néanmoins selon des stratégies d'implantation souvent
convergentes. Dans le cas de l'agglomération de Montpellier et plus largement en
province, se sont ainsi près de 60 % des programmes qui s'implantent dans une
ville centre alors que seulement un tiers de ces programmes se retrouvent en commune
de banlieue et 1/10 au sein des couronnes périurbaines[1]. Ces statistiques révèlent
certes le développement du processus de fermeture résidentielle non plus
uniquement dans les grandes métropoles françaises mais aussi dans les
agglomérations plus modestes de province, mais surtout la banalisation, la
standardisation d'un produit immobilier qui remplace progressivement les formes
urbaines existantes. La polarisation de la fermeture résidentielle dans les
villes centre se développe de manière exponentielle du fait de l'existence
d'opportunités foncières qui résident essentiellement en la forte demande en
logements existantes dans les centres urbains. La demande constante en logements
dans le cas de la ville de Montpellier a permis de favoriser l'implantation de
ce type de produits, généralement de l'habitat collectif adapté aux attentes
des investisseurs locatifs dans une agglomération qui ne compte qu'une part
réduite de propriétaires occupants. De
manière généralisée, les ensembles résidentiels fermés s'implantent dans les
marges urbaines, les zones d'urbanisation que constituent les quartiers
périphériques. Dans le cas de l'agglomération de Montpellier et de façon très
marquée, la plupart des programmes résidentiels fermés dès la construction sont
localisés dans ces quartiers périphériques et plus précisément dans les zones
d'extension développées et planifiées par les politiques urbaines. Souvent
impulsés dans le cas de la capitale languedocienne par la construction de ZAC en
périphérie qui intègrent le plus souvent des ensembles résidentiels fermés, et
par imitation, se sont développés de véritables îlots d'enclave où la
fermeture s'est généralisée. La ZAC Millénaire, pionnière en termes de
fermeture, un îlot d'habitat collectif développé dans les années 90, a
rapidement créé l'émulation en termes d'utilisation standardisée des barrières
physiques entre l'espace privé des ensembles résidentiels et l'espace public de
la rue.
La
nouveauté dans le cas des agglomérations françaises consiste au développement
de la fermeture résidentielle dans les communes périurbaines, le plus souvent
dans les premières couronnes et de manière disparate dans les communes
périurbaines plus excentrées. Bien souvent, lorsqu'il s'agit des communes
périphériques les plus excentrées, la fermeture est envisagée comme une réponse
aux besoins croissants de construction de logements sociaux. La fermeture
résidentielle est considérée par de nombreux maires comme une forme urbaine
plus « digeste » pour les habitants lorsqu'il s'agit d'imposer un
parc de logement social dans la commune. Néanmoins, cette fermeture utilisée
comme un outil de planification urbaine par les maires se retrouve
également dans les premières couronnes périurbaines ou comme dans la commune de
Grabels, les îlots d'habitats sociaux ont été édifiés en marge de la commune-centre
traditionnelle, accolés au quartier Euromédecine de Montpellier et constitués exclusivement d'ensembles résidentiels fermés. Dans ce cas de figure, le
logement social relégué en périphérie de la vie communale et presque
englobé à la ville de Montpellier de parler forme urbaine constitue une rupture en matière d'aménagement.
Dans le cas des copropriétés privées, la fermeture
résidentielle s'est souvent développée du fait de la croissance des réseaux de
transports en commun reliant de plus en plus communément le pôle urbain aux
communes périurbaines. Ces réseaux de transports en commun et notamment, dans
le cas de Montpellier, le réseau de tramways, a joué le rôle de front
pionnier en matière de développement de la fermeture résidentielle en
participant à l'augmentation des prix du foncier et aux stratégies commerciales
des promoteurs immobiliers. Le boom de la fermeture résidentielle dans le
quartier périphérique de Port Marianne par exemple à l'est de la ville et plus
particulièrement le long de l'avenue du Mondial 98 a marqué le succès d'un
produit immobilier aujourd'hui banalisé. Ce succès très nettement marqué dans
les communes de Castelnau-Le-Lez, Lattes, Grabels, pour ne citer que les
principales a reconfiguré les paysages urbains et fait de la barrière un
matériau urbain commun.
Mais outre cette multiplication des ensembles
résidentiels fermés neufs en périphérie urbaine reflet des opportunismes
commerciaux des promoteurs immobiliers mais également des orientations
publiques en matière de planification urbaine, il est nécessaire de prendre en
compte l'ampleur pris par le processus de fermeture post-construction depuis la
fin des années 90 et ceci dans l'ensemble des quartiers des villes
hormis le centre-ville très densément urbanisé, dans le cas de Montpellier
l'Ecusson. Sur Montpellier, cette enclosure post- construction représente
presque 40 % des ensembles résidentiels fermés et a été impulsée le plus
souvent par: la construction à proximité d'une résidence fermée neuve, les
politiques de résidentialisation à l'ouest de la ville autour des quartiers
Paillade et Petit Bard notamment ou encore l'action de fermeture
post-construction d'une copropriété privée voisine. Lors des assemblées de
copropriété, la proximité de la fermeture a souvent influencé les
copropriétaires à clôturer leur propre résidence. S'agissant pour les quartiers
centraux d'un parc de logements datant de la fin des années 60 et des années
70, la décision de débuter des travaux de ravalement de façade est souvent
prétexte à l'installation de nouvelles barrières physiques délimitant l'espace
public de l'espace privé de la résidence. Il s'agit également face à une
violence et des incivilités de plus en plus médiatisées, de pratiquer de la part
des résidents une politique de prévention même si la plupart du temps la
confrontation à la violence ordinaire s'avère plus symbolique que réelle. Cette
volonté de repousser le risque toujours plus loin en fermant tour à tour
l'ensemble des résidences d'un quartier a favorisé la banalisation du modèle
de la fermeture résidentielle. Cette standardisation explique aujourd'hui la
faible prise en compte des collectivités de l'étendue du phénomène car celles-ci
éprouvent de grandes difficultés à définir la notion même de fermeture
résidentielle s'agissant d'un produit si banalisé.
Mais
ce modèle en se banalisant a également développé des formes diversifiées,
s'adaptant aux contextes sociétaux, à l'espace implantation et/ou aux populations
résidentes. La fermeture résidentielle est en ce sens un véritable reflet de la
diversité des attentes et des représentations des clients et producteurs de ces
produits immobiliers. De ce fait, il est important de dépasser une vision trop
homogène des formes prises par ce processus qui ne s'attache en aucune façon
exclusivement à un type d'habitat ou un mode d'occupation particulier. Bien que
dans le cas de l'agglomération montpelliéraine, le parc de logements collectifs
fermés soit majoritaire, la présence d'ensemble individuel fermé et de bâti
mixte enclos à hauteur de 10 % implique de prendre en considération la
diversité des formes existantes. De la même manière, et lorsqu'on considère le
statut d'occupation, la part majoritaire des locataires au sein de ces
ensembles résidentiels fermés, ne doit pas occulter la part des propriétaires
occupants qui peut dans certains cas et notamment lorsqu'il s'agit de résidence
fermée post-construction être majoritaire voire exclusive dans certaines
résidences.
En s'appuyant sur le croisement des données et l'établissement de
la typologie de la fermeture résidentielle à l'échelle de l'agglomération
montpelliéraine, la banalisation du processus a permis le développement de
nombreux types d'ensemble résidentiels fermés . De l'habitat
individuel fermé occupé majoritairement par des propriétaires occupants comme
dans le cas de superstructures comme le golf de Massane à Baillargues dans les
communes des deuxième voire troisième couronnes de l'agglomération aux habitats
collectifs qui regroupent une diversité de situations liées au déterminisme
sociaux et territoriaux, les modèles apparaissent très divers.
L'avènement
des politiques de résidentialisation depuis la fin des années 90 a appuyé
l'orientation de la fermeture résidentielle en direction des locataires qui
sont la plupart du temps majoritaires au sein des ensembles résidentiels fermés
collectifs. Cette représentation dominante des locataires et des ensembles
collectifs fermés s'inscrit finalement dans une logique nationale qui veut que
les quatre cinquièmes des ménages résidants dans une maison individuelle soient
propriétaires contre seulement un quart des ménages habitant dans un ensemble
collectif[2]. Enfin, la diversité des
résidents est à mettre en exergue et il apparaît très difficile de retrouver,
s'agissant de l'agglomération montpelliéraine une réelle homogénéité dans les
situations socio-économiques des populations. Le fait que ces ensembles
résidentiels, lorsqu'il s'agit de programmes neufs soient quasi exclusivement
ou du moins en grande majorité dédiés aux investissements locatifs,
participe à la coexistence au sein de même des ensembles de différentes
générations et classes sociales. Concernant Montpellier et même si l'on retrouvera
une majorité d'actifs et d'étudiants, la clientèle sera beaucoup plus
diversifiée avec notamment une représentation assez forte des résidents
retraités très souvent lorsqu'il s'agit de programmes neufs des propriétaires
occupants. À l'opposé, c'est dans les ensembles résidentiels fermés post-
construction que l'homogénéisation sociale et générationnelle sera la plus
forte avec dans le cas des petites copropriétés privées la présence de familles
avec enfants ou de retraités propriétaires surreprésentés ou encore dans le cas
de l'habitat social fermé une population de familles précaires.
Enfin,
la standardisation du processus de fermeture résidentielle a également permis
l'émergence de nouvelles formes d'habiter basées sur la spécialisation résidentielle
et l'accueil de populations de classes d'âge ou de revenus ciblées. Ainsi, la
multiplication des résidences ou lotissements fermés destinés aux populations
retraitées comme les villages d'or à Castelnau le lez, le lotissement Mas de
Calenda dans le quartier d’Aiguelongue à Montpellier, ou encore les résidences
estudiantines comme le Quartier latin dans le quartier hôpitaux facultés au
nord de la ville, reflète l'importation de la part des promoteurs des modèles
anglo-saxons d'entre soi communautaires résidentiels. Bien sûr, les cités
étudiantes, les maisons de retraite ou encore les lotissements huppés ont
toujours existé ,mais l'apposition de barrières physiques autour de ces entités résidentielles a renforcé ce communautarisme notamment par la régulation de plus en
plus stricte des accès et la fracture spatiale de plus en plus importante entre
les classes d'âge et les classes sociales induite par celle-ci.
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